Mohammed Al-Shahat est le rédacteur en chef adjoint du journal Akhbar Al-Youm. Il est né en 1954 à Sherbin. Il est diplômé de la Faculté des Lettres, département de langue arabe, université du Caire. Il est aussi un membre actif du Syndicat des journalistes et de l'union des écrivains égyptiens, ainsi que de son conseil d'administration lors de la dernière session. Ses poèmes ont été publiés dans la plupart des journaux, périodiques culturels et littéraires d'Égypte et du monde arabe. Il a participé à de multiples forums et conférences culturelles depuis le début des années 70, notamment avec la parution de son premier recueil (Tourner autour de la tête vide) en 1974. Il a remporté plusieurs prix, dont le plus important est le prix Misr pour la jeunesse en 1987. Il a pratiqué le journalisme dans de nombreux journaux et magazines littéraires en Égypte et dans le monde arabe, et s'est installé à Akhbar Al-Youm, où il travaille pour la rubrique Sports, et il a également été l'un des fondateurs du magazine (Egyptienne) publié en Égypte au début des années soixante-dix. Mohammed Al-Shahat se distingue par la qualité de sa production littéraire. Parmi ses œuvres, on peut citer Tourner autour de la tête vide (1974), Ce qui reste dans la mémoire (1979), Lorsque tu entres dans mon sang ( 1982), Variations sur le mur du temps (1984), Franchise (1986), Mes nombreuses défaites (1990), Le métro ne s'arrête pas à la place Tahrir (2012), Journal de la révolution du 30 juin (2013), Quand ma douleur m'a secoué (2014), Pleurer entre les mains de la petite-fille (2014), Les œuvres complètes en deux volumes (2015), Vie sans visage (2016), Lettres de la patrie (2017), Tentatives dont je ne connais pas la fin (2018), Il écrit dans son livre (2018), Hymnes d'un poète avant le départ (2019) et Il reviendra d'un pays lointain (2019). Face au coronavirus, il nous a surpris en présentant son quatrain sur la peur, composé de quatre poèmes: Vous ne fuirez pas, Arrache l'épidémie et Un refuge qui nous contient dont on choisit les vers suivants : Devant votre porte/ Quand je me suis arrêté/ J'ai pleuré/ Ils l'ont fermée/ Ils m'ont empêché d'entrer/ Le cœur est triste/ Les minarets sont vides/ Et voici la voix du muezzin. Le poète a pu exprimer sa souffrance en tant que musulman. Il écoute la voix du muezzin mais il est incapable d'entrer à la mosquée à cause de ce virus dangereux et contagieux. Mohammed Al-Shahat est un poète qui vit au cœur de sa société, ressent ses problèmes et essaye sans cesse de les aborder à travers sa création.